500 milliards de dollars sous les vagues : le chemin de Gaza vers la liberté

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L'avenir de Gaza est à la croisée des chemins. Se reconstruira-t-il par un contrôle et une dépendance extérieurs, ou par la souveraineté et l'autodétermination palestiniennes ?

La réponse se trouve sous les eaux. Gaza et la Palestine recèlent d'immenses réserves de pétrole et de gaz – évaluées à plus de 500 milliards de dollars – inaccessibles en raison de l'occupation.

Les modèles comme le « GREAT Trust » de l'administration Trump, qui remettent à plus tard la souveraineté et ignorent cette richesse en ressources, sont rejetés. Le Pacte pour le renouveau de Gaza (GRC) est proposé.

Le GRC est un plan axé sur la souveraineté, fondé sur cinq piliers :
1. La souveraineté d'abord:Contrôle palestinien dès le premier jour.
2. Nationalisme des ressources:Un fonds d’investissement palestinien pour gérer les revenus énergétiques du peuple.
3. Développement mesuré:Donner la priorité aux maisons, aux écoles et aux hôpitaux.
4. Droit de séjour:Reconstruire les communautés sur place, pas de déplacements forcés.
5. Soutien international, pas de contrôle:Une aide sans condition.

Il s’agit d’une vision d’un avenir dans lequel la Palestine exploite sa propre richesse énergétique pour alimenter la reconstruction, l’autonomie économique et une dignité durable.

Le choix est clair : dépendance ou souveraineté.

Voici le résumé exécutif du GRC au format PDF téléchargeable : https://contactproject.org/wp-content/uploads/2025/09/The-Gaza-Renewal-Compact-GRC.pdf

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Le texte intégral suit :


L'avenir de Gaza : de la tutelle à l'autodétermination

Le Pacte de Renouvellement de Gaza (PRE) : Exploiter la richesse énergétique de la Palestine pour la souveraineté et la reconstruction

Préface

Gaza – et les territoires palestiniens plus vastes – sont dotés d’importantes réserves de pétrole et de gaz non exploitées, estimées par la CNUCED à environ 122 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel et 1.7 milliard de barils de pétrole, pour une valeur totale de 524 milliards de dollars aux prix de 2017. Pourtant, l’occupation et la fragmentation politique ont empêché les Palestiniens d’exploiter cette richesse.

Le Pacte pour le Renouveau de Gaza (PREG) propose une stratégie redynamisée : centrer la souveraineté et l’autonomie économique palestiniennes sur la reconstruction, s’écartant ainsi radicalement des modèles dépendantistes comme le « GRAND Trust ». Grâce au PREG, les Palestiniens peuvent revendiquer, gérer et bénéficier directement de leurs richesses énergétiques, favorisant ainsi la transition de l’occupation vers l’autodétermination.

1. Contexte : la richesse énergétique stratégique de Gaza

Réserves du bassin du Levant : Selon les estimations modernes, les réserves récupérables s’élèvent à 122 000 milliards de pieds cubes (TCF) de gaz naturel et 1.7 milliard de barils de pétrole, que la CNUCED évalue à environ 524 milliards de dollars – une manne potentielle pour la paix et le développement de la région.

Champ marin de Gaza : Le champ gazier offshore de Gaza Marine contient à lui seul environ 30 milliards de mètres cubes de gaz (~1 TCF), générant potentiellement 4 milliards de dollars de revenus – soit environ 100 millions de dollars par an sur 15 ans, une fois les obstacles juridiques et de développement supprimés.

Réserves de gaz naturel de la mer de Gaza

Ces richesses sont actuellement inaccessibles sous l'occupation. La GRC considère ces réserves comme le fondement de la souveraineté économique, et non comme une source de profits extérieurs.

2. La proposition GREAT Trust : une occasion manquée

Le GREAT Trust présente un modèle de reconstruction à fort investissement (70 à 100 milliards de dollars de dépenses publiques, 324 milliards de dollars de retours) sous tutelle américaine, comprenant des mégaprojets, des incitations à la relocalisation et un report de la souveraineté palestinienne. Il est essentiel de noter que :

  • Il omet toute reconnaissance des droits des Palestiniens sur de vastes réserves énergétiques.
  • Risque de transformer Gaza en une enclave économique régionale gérée de l’extérieur.
  • Il reporte la souveraineté à la « déradicalisation », renforçant ainsi la dépendance.

3. Le Pacte de renouveau de Gaza (GRC)

Un cadre de reconstruction axé sur la souveraineté et les ressources, fondé sur les piliers suivants :

  • La souveraineté d'abord
  • La pleine gouvernance, les droits énergétiques et le contrôle des frontières appartiennent aux Palestiniens depuis le premier jour.
  • Nationalisme des ressources
  • Créer un Fonds national palestinien de richesse (PNWF), semblable au fonds pétrolier norvégien, pour gérer de manière responsable et équitable les revenus de l’extraction du gaz et du pétrole.
  • Développement mesuré
  • Donner la priorité au logement, à la santé, à l’énergie et à l’éducation, en utilisant les revenus extractifs pour stabiliser la société avant de s’engager dans des projets à grande échelle.
  • Droit de rester
  • Pas d’incitations démographiques ni de relocalisations – la reconstruction doit reconstruire les communautés sur place, en respectant le lien des Palestiniens avec leur terre.
  • Soutien international, pas contrôle
  • Fournir une aide technique et financière internationale et des Nations Unies qui soutiennent les décisions prises par les Palestiniens, sans conditionnalité liée à la souveraineté ou à la réinstallation.

Charte des Nations Unies et droit international : Les Palestiniens conservent leurs droits sur leurs ressources et leur autodétermination (UNGA 1803 ; avis de la CIJ sur le mur ; Règlement de La Haye ; Quatrième Convention de Genève).

Droits de la CNUDM : Le champ marin Moubarak de Gaza, vérifié, et les réserves plus vastes du bassin du Levant relèvent des droits de la zone économique exclusive – la reconnaissance de l'État palestinien consoliderait ces revendications juridiques.

5. Recommandations politiques

Pour les dirigeants palestiniens

  • Reconnaître et déclarer officiellement la ZEE de Gaza dans le cadre de la CNUDM ; faire pression sur l’ONU et ses alliés pour qu’ils soutiennent les revendications juridictionnelles de longue date.
  • Lancer le PNWF sous l’égide du GRC, en garantissant la transparence, la lutte contre la corruption et la répartition inclusive des revenus.
  • Ratifier une Charte de souveraineté des ressources affirmant que les richesses en ressources bénéficient à tous les Palestiniens, à perpétuité.
  • Rejeter catégoriquement les politiques de relocalisation et garantir l’investissement communautaire dans le réaménagement de Gaza.


Pour la société civile et la diaspora

  • Défenseur des récits de propriété énergétique : de la dépendance à l’auto-approvisionnement.
  • Collaborer avec les mouvements mondiaux de défense des droits aux ressources (par exemple, la Bolivie, la Namibie) pour renforcer la solidarité et des principes de gouvernance efficaces.
  • Mettre en place des mécanismes de surveillance dirigés par des civils pour garantir une répartition équitable des revenus tirés des ressources.

Pour la communauté internationale

  • Reconnaître la souveraineté palestinienne – y compris la juridiction sur les ressources – et soutenir les plans alignés sur la GRC.
  • Fournir un soutien technique pour la mise en place du PNWF, des infrastructures énergétiques durables et la défense juridique des droits sur les ressources.
  • Faire pression sur Israël pour qu’il cesse l’exploitation des ressources contestées et autorise l’accès des Palestiniens à la mer de Gaza.

Même avec une croissance optimiste, l’économie de Gaza est confrontée à une longue reprise, ce qui souligne la nécessité de stratégies économiques transformatrices comme la GRC.

6. Conclusion

La GRC propose une vision fondamentalement différente pour Gaza : une vision ancrée dans l’autodétermination palestinienne, l’autonomie économique et la justice en matière de ressources, plutôt qu’une tutelle imposée de l’extérieur. L’exploitation des réserves prouvées de gaz et de pétrole de Gaza – estimées à 524 milliards de dollars pour l’ensemble du bassin et à 4 milliards de dollars pour Gaza Marine elle-même – peut constituer le fondement d’une reconstruction souveraine, digne et durable. Le choix entre dépendance et souveraineté n’a jamais été aussi clair.

Références

"Un État palestinien reconnu pourrait exploiter des ressources gazières contestées, selon un expert”, par Patrick Wintour, rédacteur en chef de Diplomatic, 20 juillet 2025

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